Recherche et développement, innovation, enseignement supérieur

La Hongrie entretien un réseau de conseillers scientifiques dans les principaux pays partenaires, afin de renfoncer les relations de recherche, de développement et d'innovation (RDI) dans les domaines des sciences dites dures et de la technologie. Le conseiller scientifique auprès de l’Ambassade de Hongrie à Paris a pour mission de renforcer la coopération bilatérale franco-hongroise, compte tenu du rôle prépondérant de la France et du partenariat franco-hongrois traditionnellement solide dans ce domaine important.

Nos relations dans la recherche et dans l’enseignement supérieur sont bonnes et équilibrées, la très grande majorité des établissements hongrois ayant des partenariats directs en France. Le cadre européen facilite fortement le lancement des projets communs de recherche et/ou de mobilité, mais de manière générale, en ce qui relève de la recherche, le partenaire hongrois ne remplit pas le rôle du chef de file de consortium. Les double-diplômes sont assez fréquents, et l’Ambassade de France à Budapest apporte un soutien financier à l'expansion de la coopération relative aux formations qui débouchent sur de tels diplômes.

Le programme de mobilité « PHC Balaton » suscite un intérêt soutenu, comme prouvé par le dernier appel à projets. En termes de relations bilatérales, le programme des universités européennes constitue un majeur pas en avance, car suite au deuxième tour de celui-ci, le nombre des projets lauréats comportant un intérêt français s’est vu augmenter à 28, avec la participation de 32 établissements français en totale. Le nombre des partenariats franco-hongrois est passé à 6.

La construction des partenariats avec les établissements scientifiques et de l’enseignement supérieur des territoires ultramarins a également pris son essor : plusieurs établissements hongrois sont déjà impliqués. A titre d’exemple, l’Université de Szeged (SZTE) a signé un accord Erasmus avec l’Université de Guyane et le Lycée Agricole Opunohu (Moorea), et ainsi qu’un accord-cadre de partenariat avec l’Université de la Polynésie Française. En outre, un accord-cadre est en cours de préparation entre la SZTE et l’Université de la Réunion, comme entre l’Université de Debrecen et l’Université de Lorraine (Metz). La Faculté de l’Industrie du Bois de l’Université de Sopron a également rejoint le camp des institutions hongroises ayant des liens avec des universités françaises à l'étranger, après avoir signé un accord Erasmus avec l'Université de Guyane.

Notre ambassade s'emploie en permanence à diffuser les appels d'offres pertinents en matière d'innovation, de recherche et d'éducation auprès d’un large public national. Outre les contacts directs avec les parties potentiellement intéressées, nous bénéficions du soutien précieux du Département de la Diplomatie Scientifique du Ministère du Commerce Extérieur et des Affaires Étrangères et de la Fondation Publique « Tempus ». Nous continuions à accorder une attention particulière au développement des relations avec les territoires ultramarins – qui peuvent être considérés comme des spécificités de la France –, car nous sommes convaincus qu’il nous permettra de réaliser de nouvelles coopérations scientifiques, pédagogiques et économiques dans un cadre européen. Jusqu’à récemment, ces territoires n’ont pas reçu l’attention qu’ils méritent malgré une opportunité extraordinaire qu’ils représentent pour tous les centres de recherche et les chercheurs hongrois qui souhaitent lancer des projets de recherche et de coopération - principalement dans le domaine des sciences naturelles - dans un cadre et des conditions européens, qui ne sont pas possibles en Europe continentale, mais qui ont un rendement scientifique important.

Avec l’atténuation de la « paralysie » engendrée par la COVID-19, les micro-projets de mobilité soutenus financièrement par le Département de la Diplomatie Scientifique ont pu redémarrer. Ces projets visent principalement à élargir les partenariats entre les enseignants et les chercheurs, à promouvoir les résultats de la recherche hongroise en France, dont les retombées scientifiques et éducatives dépassent largement le cadre desdits projets. Uniquement en 2021, nous avons pu réaliser six projets dans les domaines de l’agriculture, de la sylviculture, du changement climatique, de l’ingénierie et des sciences de la Terre, lesquels ont déjà ouvert la voie à un certain nombre de nouvelles collaborations et d'idées de recherche communes.